UNE AMIE ENTRE LES ETOILES

Publié le par Nadina

CETTE LETTRE JE L AI ÉCRITE CELA FAIT 10 ANS APRÈS D AVOIR EU LA MAUVAISE NOUVELLE DU SUICIDE D UNE AMIE DE L'ENFANCE
ET JE LUI DISAIS:

Bonjour ou bonsoir, ,je ne sais pas à quelle heure tu l'as lira


Me voici devant une feuille blanche s'en savoir par ou commencer, car j'ai eu de tes nouvelles, oui, je suis resté sans pouvoir placer un mot, muette, sourde et aveugle, j'étais paralysée, effrayée, pourquoi as- tu fais sa ? Qu'elle est la raison ?
Quand je pense à toi, je le fais avec force.
Sans le vouloir le temps a fait un trou dans ma mémoire et malgré moi le temps a effacé peu à peu ton image, seulement ton image, mais pas le souvenir de toi, plus de quarante ans sans nous voir. Nous avions juré nous revoir mais, nous ne l'avons jamais fait.

Je ne sais pas si c'est bien ou c'est mal de t'écrire. Je ne sais pas si là où tu es ils existent des boîtes aux lettres et en plus le pire de tout c'est que je ne sais pas comme te faire arriver cette lettre.

Mais ne craint rien, chère amie, ma chère amie de l'âme, je suis encore capable de sentir la saveur et le parfum de notre enfance ensemble.
La saveur des bonbons de menthe, que l'on prenait du magasin de tes parents en cachettes et que moi comme ta complice t'aida à les manger.

Le parfum ! Hum ! Ce parfum d'air frais de la forêt, qui faisait sentir ta présence partout, oui cette eau de Cologne sans nom ni étiquette que ton père vendait à la mesure.

 
Puis- je pensé sans être prétentieuse, que peut être où tu sois, tu ne m'as pas oublié, car je veux croire que les pensées restent avec l'esprit et que seul le corps se fane et que l'âme reste intacte, à l'endroit où j'imagine ce garde les souvenirs.

J'aime regarder la mer, peut être que les tourbillons des vagues me font rappeler à tes aller et venir sans savoir quoi faire de toi, j'aime surveiller les vagues et écouter son bruit sourd quand elles rompent sur la plage, elles arrivent tout doucement à frôler le sable sec, comme toi tu touchais la vie en passant seulement la pointe de tes doigts, avec peur, avec angoisse, sans être sûre d'arriver à rompre entièrement sur la vie

Ta dernière lutte fut pour qui et pourquoi ? Tu voulais crier pour que le monde t'écoute ? Mais tu sifflais sans souffle, tu murmurais seulement comme la brise qui glisse à travers les jointes des fenêtres, tes cris arrivaient sans forces et sans peines, bien que, tu luttais pour te faire écouter.

J'écoute parfois sifflet le vent à travers mes fenêtres oui, le cœur serrer et je sens dans mon cœur ta voix cristalline de notre enfance, rien de plus beau que ce qui me reste, les souvenirs rien de plus angoissant le désespoir de ne plus les redire ensemble

Parfois la nuit quand l'âme s'apaise, il m'arrive tes odeurs et tes chants et je sourie sans peine, je m'approche à ma fenêtre entrouverte et je regarde le ciel, dans les nuits claires ou les étoiles se mêlent, je cherche avoir celle qui illumine le ciel avec ses étincelles et je crois que c'est toi, qui me clignote un œil pour me faire un signe, un appel.

C’est la rage, la colère qui me fait regarder la terre et ne plus regarder le ciel je demande aux étoiles d'éteindre ses lumières, c'est la peine qui m'envahit, l'impuissance, de ne pas comprendre de ne pas t'avoir compris, je t'en veux et je m'en veux, de ne pas avoir été au moment précis, mais la distance, la vie qui roule, qui n'arrête pas son parcourir fut que je n'ai pas su à temps ton désespoir pour ainsi pouvoir t'empêcher ta nouvelle folie, ton nouveau caprice, mais celui-ci n'était pas un caprice d'un jour c'était celui de l'éternité.

Il m'arrive parfois de t'envoyer un baiser avec la pointe des doigts, je le jette à l'air, peut être tu le sens, je te chante très bas, comme quand on était dans le grenier de ta grand-mère pour ne pas déranger les poules et surtout qu'elle ne sache pas ou l'on se cachait pour écrire nos lettres d'amour à nos amoureux imaginaires

Les folies étaient pour toi ton pain de tous les jours, mais celle-ci, cette dernière n'avait pas de sens, elle ne faisait pas partie de ton bagage, car la vie pour toi était précieuse, au moins tu le disais, peut-être ce n'était pas vrai et tu mentais

Ce que tu as fait, est de lâche? ou de courage?, j'ai toujours pensé que tu étais pardessus de tout ça, que tu étais préparé pour la vie et non pour la mort, je me suis trompée, tu cherchais ces folies pour te donner le courage d'en faire d'elles l'excuse de ta mort

Pourquoi ma chère amie, pourquoi tu ne m'as pas fait un petit signe, je serais venue à ta rencontre, je t'aurai empêché de prendre si à la légère ta rencontre avec ce destin fatidique que tu avais toi-même tracé

Pourquoi tu ne m'as pas donné le temps et l'occasion de te dire que la vie était belle et qu'elle méritait d'être vécu ?

Ce soir je chercherai dans le ciel l'étoile la plus grande la plus belle la plus lumineuse et j'attendrai un clin d'œil d'une d'elles et je saurai que tu es là, alors mon amie de l'âme je veux que tu saches, que tu n'es plus seule, que je suis là, à veiller le ciel.
Ce soir j'ouvrirai ma fenêtre et je lancerai ma lettre au vent, j'attendrai patiente que la brise de la nuit me rende ta réponse

 

Je m’en veux à mort, je m’en veux de ne pas avoir écouter ton message, de ne pas avoir su que tu avertissais, je m’en veux et malgré tous ces titres sur le mur de mon bureau je n’ai pas su te sauver, je n’ai pas su te garder, je n’ai pas su de ton amertume

Mon cœur n’a qu’un seul mot à te dire, pauvre comme un humble…………. Pardon

 

 



NADINA

Publié dans LE COIN POUR TOUT

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